"La vérité sur Galilée : Elisa Delacroccia", par Phoebe

Elisa Delacroccia, la connaissez-vous ? Non sûrement pas. Pourtant cette femme est l’un des piliers de connaissance pour le monde et ses habitants, ses scientifiques, ses enfants et a inspiré bon nombre de rêveurs.
Nous sommes au XVIIème siècle, en 1610 à Padoue.
Une jeune femme d’une trentaine d’années marche dans les rues, déterminée, fulminant de rage.
Sa longue crinière brune se balance au gré du vent chevauchant le creux de son dos. De longues boucles encadrent son visage rond et doux. La noirceur de ses yeux vous tuerait un homme. La peau hâlée et crémeuse donne envie à tous de l’effleurer.
Cette beauté italienne se nomme Eliza Delacroccia, fille de Roberto Delacroccia, humble fermier, et Rosa Lorenzi, femme au foyer aidant occasionnellement son mari dans les champs. Eliza est leur troisième enfant, une exception sur six : c’est la seule fille..
Très tôt, Eliza s’est intéressée à l’astronomie et aux mathématiques.
Quand elle était jeune, elle partait écouter aux portes des cours de l’école privée de Leonardo Da Pino apprendre l’histoire de ce ciel étoilé qui la fascinait tant. Elle grimpait tel un petit singe sur les arbres et assistait aux cours à travers la fenêtre. Sauf qu’un jour, un instituteur l’a surpris et la fit tomber malencontreusement.
Elle dégringola des arbres et garda une belle cicatrice à l’arcade gauche et à la cuisse droite. Bien sûr elle s’excusa mais fut punie très sévèrement par ses parents qui l'insultaient de « cazzita » à vouloir apprendre des choses qui ne serviraient à rien pour une fille du peuple sans argent ni rang important.
A treize ans, elle devint amie avec le libraire vivant près de chez elle. Il lui enseigna la lecture, les langues anciennes, et les arts. C’était son tuteur, son ami, son confident.
Il décéda alors qu’elle était âgée de quinze ans. Elle fut peinée et pleura énormément. Suite à cette perte, elle arrêta de s’alimenter et bientôt devint squelettique.
A seize ans elle allait mieux et prit une décision incroyable : se faire un nom dans le domaine scientifique pour exaucer le rêve de son défunt tuteur. C’était sans compter sur ses parents qui se décidèrent à la marier.
Elle ? Mariée ? Et puis quoi encore ? Elle avait autre chose à faire que de s’occuper d’un péquenaud qui ne lui rapporterait que des enfants sans même l’aimer. Surtout que l’homme à qui on voulait la marier était Jovani Pudepiedi ou « Jovani aux orteils crasseux » comme dans le voisinage on aime l’appeler.
Alors une nuit, par totale pulsion, elle s’enfuit : elle ne voulait plus de ces choix qu’on lui imposait, ne voulait plus ne pas être acceptée pour ce qu’elle était.
Pendant deux mois, elle vécut dans la misère … puis elle trouva un travail de femme de ménage dans une maison d’un scientifique : Galilée.
Pendant des années elle travailla pour lui. Quand la nuit tombait, elle sortait de sa chambre de soubrette et partait étudier les étoiles.
Les étoiles ! Dieu qu’elle aimait les étoiles !
Observer ces magnifiques cristaux brillants dans la nuit bleutée... et chaque fois qu’elle faisait ça, des papillons naissaient dans son ventre. Oui, elle aimait définitivement prendre le télescope de son maître, prendre des crayons, des feuilles, tracer, tracer et retracer les choses qu’elle découvrait chaque soir, se corriger, s’améliorer, s’interroger, ça la passionnait !
Un soir, celui de ses trente ans, son maître l’invita à manger. Elle ne refusa pas : il faut dire que le jeune homme avait du charme.
Elle lui parla, lui confia ses passions et lui avoua sa passion pour l’astronomie qu’elle effectuait chaque soir quand il dormait ainsi que son rêve de devenir scientifique.
Il se mit alors à la courtiser .Les mois passèrent , Elisa pouvait utiliser le laboratoire à sa guise.
Ses travaux la menèrent bientôt à une incroyable découverte : le SOLEIL est au centre de l’Univers et non la Terre.
Bientôt Galilée la demanda en mariage , bien entendu elle accepta : être avec un homme cultivé et qui s’intéressait à elle.
Un soir , en rentrant du marché elle vit la maison vide, ses travaux disparus , avec une simple lettre et des papiers de divorce : C’est fini.
Elisa n’en croyait pas ses yeux , une semaine plus tard , les journaux publiaient les nouvelles “Galilée, condamné à un procès pour des propos contre la Sainte Eglise !”

Nous revoici dans la présent, avec notre Elisa fulgurante.
Elle ne supporte pas que l’on s’approprie SON travail, elle part donc vers le Vatican afin de révéler la vérité au monde : on ne la crut pas, elle fut condamnée à mort.

En prison, elle écrivit une lettre où elle révéla la véritable histoire de Galilée. Plus tard, dans les années 2000, on découvrit cette lettre et celle de Galilée qui a avoué la vérité sur son lit de mort.

Ainsi elle connut enfin la reconnaissance qu’elle méritait même si ce ne fut pas de son vivant.

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